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Edgar Hoover – Biographie

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Edgar Hoover, directeur du FBI durant 48 ans

Créateur et directeur durant 48 ans du Federal Bureau of Investigation (FBI), avocat et criminologue. Né le 1er janvier 1895 à Washington DC, mort le 2 mai 1972.

Diplômé en droit de l’université de Washington en 1917, son oncle, juge, l’aide à obtenir un poste au Département de la Justice. En deux ans, il devient assistant de l’avocat général A. Mitchell Palmer et reçoit la responsabilité de diriger une nouvelle section du Justice Department’s Bureau of Investigation (le BOI, ancêtre du FBI) appelée Division générale du renseignement. Il y rassemble quantité d’informations sur des groupes radicaux et est responsable de l’arrestation et de l’exportation de nombres de militants d’extrême gauche (et tout spécialement d’anarchistes) du pays.

Il devient directeur du BOI en 1924. Il y favorise l’utilisation des nouvelles technologies et des nouvelles techniques d’enquêtes tout en y améliorant les protocoles d’entraînement et en élargissant le budget octroyé au Bureau par le Congrès. Durant les années 1930 et la prohibition, les exploits du BOI contre des criminels notoires comme John Dillinger font de Hoover un héros national et la longue liste de grand criminels arrêtés par le bureau contribue à son expansion. Il se transforme alors en Federal Bureau of Investigation (FBI) en 1935.

Durant les années 1940 et 1950 Hoover devient connu pour ses positions notoirement anti-communistes et conservatrices. En 1956, il crée illégalement le Counter Intelligence Program (COINTELPRO) pour pouvoir expulser et/ou persécuter des citoyens ou des groupes à cause de leurs opinions politiques. Tous sont touchés : des organisations comme les Black Panthers (militant pour la cause noire) ou le Socialist Workers Party (ancré à gauche) mais aussi le Ku Klux Klan (groupuscule de suprémacistes blancs). Hoover surveillait tout le monde et possédait des dossiers illégaux sur toutes les vedettes du show-business de l’époque (Marilyn Monroe, Frank Sinatra…) ainsi que sur tous les chefs de groupes qu’il soupçonnait d’être des dangers pour le pays. Les attaques, rumeurs et insinuations étaient monnaie courante et Martin Luther King en fut l’une des cibles privilégiées.

Le programme et ses méthodes furent révélées au public en 1971 et entraînèrent les pires critiques sur Hoover et le FBI. Le rapport révéla que COINTELPRO utilisait des méthodes comme l’infiltration, la violation de propriété, les enregistrement illégaux, les preuves fabriquées et les fausses rumeurs ; voire, selon certains experts, les meurtres de certains suspects. Hoover resta inamovible durant 48 ans et si Harry Truman, John F. Kennedy et Lyndon Johnson auraient envisagé de le remplacer, Hoover aurait possédé suffisamment d’informations compromettantes sur eux et d’appuis au Sénat (grâce à d’autres informations, sur les sénateurs celles-ci) pour conserver son poste. Les liens de Hoover avec la mafia sont également peu clair, il a effectivement peu combattu « la pieuvre » qui l’aurait fait chanter avec des rumeurs et des preuves compromettantes sur son homosexualité présumée ; le sujet fait encore débat mais il est vrai que Hoover préférait combattre « le péril rouge » tel que l’a décrit son mentor démocrate A. Palmer que la mafia.

Il meurt en 1972 et reçoit des funérailles nationales.

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